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. , -, quoique étranger. Russe de cur et d'âme¹, . , . , -, - , notre très gracieux souverain² ( ) , dont les flammes éclairaient sa route³. chagrin⁴ - , , , , , : — M'apportez vous de tristes nouvelles, colonel?⁵ — Bien tristes, sire, — , , — l'abandon de Moscou⁶. — Aurait on livré mon ancienne capitale sans se battre?⁷ — , . , , — , , — , , . , . — L'ennemi est-il en ville?⁸ — . — Oui, sire, et elle est en cendres à l'heure qu'il est. Je l'ai laissée toute en flammes⁹, — ; , , , . , , . . , . , , . — Je vois, colonel, par tout ce qui nous arrive, — , — que la providence exige de grands sacrifices de nous... Je suis prêt à me soumettre à toutes ses volontés; mais dites moi, Michaud, comment avez-vous laissé l'armée, en voyant ainsi, sans coup férir, abandonner mon ancienne capitale? N'avez-vous pas aperçu du découragement?..¹⁰ très gracieux souverain, , , , . — Sire, me permettez-vous de vous parler franchement en loyal militaire?¹¹ — , . — Colonel, je l'exige toujours, — . — Ne me cachez rien, je veux savoir absolument ce qu'il en est¹². — Sire! — , , jeu de mots¹³. — Sire! j'ai laissé toute l'armée depuis les chefs jusqu'au dernier soldat, sans exception, dans une crainte épouvantable, effrayante...¹⁴. — Comment ça? — , . — Mes Russes se laisseront-ils abattre par le malheur... Jamais!..¹⁵ . — Sire, — , — ils craignent seulement que Votre Majesté par bonté de cur ne se laisse persuader de faire la paix. Ils brûlent de combattre, — , — et de prouver à Votre Majesté par le sacrifice de leur vie, combien ils lui sont dévoués...¹⁶ — Ah! — , . — Vous me tranquillisez, colonel¹⁷. , , . — Eh bien, retournez à l'armée, — , , — et dites à nos braves, dites à tous mes bons sujets partout où vous passerez, que quand je n'aurais plus aucun soldat, je me mettrai moi-même à la tête de ma chère noblesse, de mes bons paysans et j'userai ainsi jusqu'à la dernière ressource de mon empire. Il m'en offre encore plus que mes ennemis ne pensent, — , . — Mais si jamais il fut écrit dans les décrets de la divine providence, — , , , — que ma dinastie dût cesser de régner sur le trône de mes ancêtres, alors, après avoir épuisé tous les moyens qui sont en mon pouvoir, je me laisserai croître la barbe jusqu'ici ( ), et j'irai manger des pommes de terre avec le dernier.de mes paysans plutôt que de signer la honte de ma patrie et de ma chère nation, dont je sais apprécier les sacrifices!..¹⁸ — , , , . , . , , . — Colonel Michaud, n'oubliez pas ce que je vous dis ici; peut-être qu'un jour nous nous le rappellerons avec plaisir... Napoléon ou moi, — , . — Nous ne pouvons plus régner ensemble. J'ai appris à le connaître, il ne me trompera plus...¹⁹ — , . , , — quoique étranger, mais Russe de cur et d'âme — — enthousiasmé par tout ce qu'il venait d'entendre²⁰ ( ), , , . — Sire! — . — Votre Majesté signe dans ce moment la gloire de la nation et le salut de l'Europe!²¹ .

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